Le Groupe Rochambeau |
|
[Historique] [Uniformes] [Photos] [Vidéos][Trombinoscope] [Véhicules] |
|
Historique |
|
Florence Conrad, Fontainbleau, 30 juin 1945. |
|
Le Groupe Rochambeau est né grâce à la volonté d'une américaine, Madame Florence Conrad, âgée de 58 ans en 1944. Dès l'éclatement de la Seconde Guerre mondiale, elle s'engage de nouveau et publiera en 1942 Camarades de Combat qui retrace son aventure extraordinaire. |
|
C'est ainsi qu'en 1943, à New York, elle décide, grâce à l’aide de nombreuses femmes américaines de collecter de l'argent afin d'acheter 19 ambulances Dodge WC54. Elle décide d'appeler le groupe qu'elle a fondé "Groupe Rochambeau". En effet, Jean-Baptiste Donatien de Vimeur, Comte de Rochambeau est un personnage cher aux Américains. Cet officier français s'est brillament illustré lors de la Guerre d'Indépendance des Etats-Unis. |
|
Douze des dix-neuf ambulances stationnées devant la Péniche à Rabat |
|
A New-York , elle recrute 14 jeunes volontaires Françaises désireuses de participer à la libération de l’Europe et de la France- comme Jacqueline dite " Jacquotte" Fournier. Suzanne Torrès (née Rosambert puis épouse Massu) qui l'épaulera dès le début de la campagne avant de reprendre le flambeau à Paris. Son nom de famille lui vaudra d’ailleurs le surnom de « Toto » ! Les futures ambulancières et leurs véhicules stationnent au camp américain Patrick-Henry (en Virginie) avant le grand départ. |
|
Suzanne Torrès dite "Toto" au départ pour la France, août 1944 |
|
Elles embarquent sur le bateau « Le Pasteur » pour l’Afrique du Nord (et plus précisément à Casablanca). Cependant personne n’attend ces quelques femmes à l’arrivée. Le Commandant Florence Conrad sait, à l'époque, qu’un certain Général Leclerc est en train de créer une Division Blindée Française. Elle part donc à Alger où elle rencontre le général Koening. La tenacité de cette américaine est alors récompensé et le Groupe Rochambeau reçoit l'accord du Général Leclerc. Elle propose 19 ambulances neuves ainsi que de jeunes volontaires féminines. Toutefois, le Général n'est pas tout à fait de cette avis, il veut bien les ambulances mais pas les jeunes filles de 20 ans ! Devant l'insistance de Mme Conrad et ne voulant pas laisser échapper ces 19 véhicules, il accepte mais uniquement jusqu'à Paris. Sur place, Florence Conrad engage d’autres jeunes femmes qui seront appelées « Les Marocaines » comme Mme Rosette Peschaud. |
|
source Wikipedia |
|
Le groupe a été immédiatement versé au sein de la 1er Compagnie du 13e Bataillon Médicale dans le Groupement Tactique Warabio, Après un temps d'adaptation et de preuves à faire, les soldats de la Divisions les surnommèrent dès le premier jour " nos Rocham-belles " ! |
|
|
|
D’autre part, les infirmières diplômées furent également accueillies à bras ouverts au sein de l'unité bien qu'elles restèrent souvent dans les hôpitaux de campagne. Elles furent cantonnées à Rabat, dans La Péniche sur le Bou Regreg, où elles étaient quelque peu entassées dans pièces humides avec des lits superposés. Elles connurent pour la première fois la dure vie d'un camp militaire. C'est ainsi qu'avec leur 19 Dodges, elles purent apprendre à mettre les mains dans le cambouis, à prodiguer les premiers soins, apprendre à lire une carte mais aussi la discipline militaire … |
|
La Péniche sur le Bou Regreg (Rabat) |
|
Les Rochambelles passèrent par ensuite 15 jours à Mers-el-Kébir avant d’embarquer sur le « Cap Town Castle» afin de rejoindre l’Angleterre. |
|
Sur le "Cap Town Castle" |
|
Elles quittent l’Angleterre en convoi après avoir stationné dans le camp américain D10. Et le 31 juillet 1944, les Rochambelles prennent un LST (le « Philip Thomas ») pour débarquer enfin sur Utah Beach, en Normandie avec bien évidement leurs belles ambulances bien propres ! | |
Sur le " Philip Thomas" |
|
Leur mission était d'évacuer les blessés de la zone de combat et de les transporter jusqu'au poste de "triage & traitement" (10-20 km du front). Toujours par équipe de deux, après avoir établi un rapide diagnostic concernant le blessé, elles prodiguent les premiers soins (si un médecin ne les avait pas faits) puis elles le transportent dans l’ambulance. C’est la première fois que des femmes se retrouvent sous le tir de balles ennemies, en première ligne. Cependant, il arrive que les Rochambelles elles-mêmes soient blessées. En effet, Polly Wordsmith fut blessée à la suite d’un bombardement le 6 Août 1944 (à Ducey). Il est même arrivé que l’on perde la trace de certaine Rochambelle. C’est le cas de Micheline Garnier (voir « Disparition »). |
|
Micheline Garnier |
|
Lors de la libération de Paris, en août 1944, elles sont cantonnées au square de Notre-Dame ainsi que dans le Parc de Bagatelle (Bois de Boulogne). Mme Florence Conrad décide alors de laisser officiellement la place à Suzanne Torrès afin de s'occuper des blessés de la Division au Val de Grâce. En effet, dès la Normandie Madame Suzanne Torrès avait pris officieusement les commandes du Groupe. L'aventure de ces femmes continue ensuite jusqu'au Nid d'Aigle en passant par la libération de Strasbourg, en Novembre 1944. En Allemagne et plus précisement à Berchtesgaden, Léonora Lindsay fut victime d'un accident et mortellement blessé … |
|
A Bagatelle, Bois de Boulogne, août 1944 |
|
L'insigne du Groupe Rochambeau représente, sur un fond bleu, un Dodge WC54 sous les bombardements accompagné d'un drapeau français et d'une croix rouge. |
|
Hélène Langé |
|
Il a été dessiné par le père d’Hélène Langé à la fin de la guerre. Il est donc porté principalement en Indochine et uniquement sur le béret noir. A noter également qu'il s'agit du seul insigne de la Division qui montre des bombardements. |
|
Insigne du Groupe Rochambeau original n°35 ayant appartenu à Mme Thérèse Pezet-Tarkoy |
|
© marinettes-et-rochambelles.com |
|